3ème
dimanche de Carême
15 mars 2020
Dieu est fidèle. Sa fidélité
se fait voir par le respect de son alliance conclue avec son peuple à travers
Abraham pour le bénir et aussi bénir tous ses descendants. La fidélité de Dieu
à l'alliance a été démontrée en accompagnant le voyage des descendants
d'Abraham, le peuple d'Israël, pour quitter l'Égypte. Dieu ne restera pas
silencieux si Israël rencontre des problèmes lors de son voyage vers la terre
promise. Il agira pour donner le meilleur aux descendants d'Abraham afin qu'ils
profitent toujours de l'alliance grâce à son ancêtre.
Dans la première lecture de
ce dimanche, nous voyons la fidélité de Dieu où Il est présent au milieu du
peuple pour donner de l'eau pour étancher sa soif. Par l'intermédiaire de son
prophète Moïse, Dieu a fait un excellent travail en donnant à son peuple ce
dont il avait besoin, à savoir l'eau. La lecture du Livre de l’Exode
montre comment le peuple de Dieu a soif et grogne quand il n'a pas d'eau pour
subvenir à ses besoins physiques. Voyant cette situation, Dieu dit à Moïse : « Passe
devant le peuple, emmène avec toi plusieurs des anciens d’Israël, prends en
main le bâton avec lequel tu as frappé le Nil, et va ! Moi je serai là,
devant toi, sur le rocher du mont Horeb. Tu frapperas le rocher, il en sortira
de l’eau, et le peuple boira ! » De cela, nous pouvons voir comment
Dieu a ainsi accordé une attention particulière à son peuple et comment il
s’est fait sensible à lui, même s'ils étaient « encore incertains » quant à
l'inclusion de Dieu. Néanmoins, Dieu reste fidèle. En plus du manque de
confiance et d'indécision du peuple, il montre toujours son amour fidèle. Cet
amour de Dieu qu'ils ont apprécié en profitant de la fraîcheur de l'eau comme
un soulagement de la soif.
Sur la base de l'expérience
de l'inclusion de Dieu dans le voyage de libération du peuple d'Israël, le
psalmiste a raison de dire que Dieu est comme un bon Berger. La parole du psaume
au chapitre 94 verset 7 dit : « Oui, il est notre Dieu ; nous sommes
le peuple qu’il conduit, le troupeau guidé par sa main ». L'inclusion de
Dieu dans le fait de donner au peuple d'Israël donne non
seulement un soulagement physique, mais aussi un soulagement spirituel où ils
sont satisfaits de la réalisation que Dieu est avec eux. Ce soulagement
spirituel qui les amène à des expériences extraordinaires lorsqu'ils réalisent
l'amour de Dieu au moment où leur foi vacille.
Chers frères, en parlant de
l'eau que Dieu a donnée à Israël, en première lecture, cela nous amène à
réfléchir sur la présence de Jésus dans la lecture de l'Évangile aujourd'hui.
Jésus, dont la présence est ressentie par une femme de Samarie, lui fournit
une expérience spirituelle non seulement pour puiser de l'eau ordinaire, mais
aussi pour puiser de l’« eau vive » qui soulage son âme. L’Évangile nous a fait
voir clairement comment sa rencontre et sa conversation avec Jésus lui
fournissent une expérience très significative.
Il y a au moins deux choses
que nous pouvons saisir de l'expérience de la Samaritaine. Premièrement, elle rencontre
le prophète dont elle attend la venue, à savoir Jésus Christ. Cela est démontré
quand elle dit à Jésus : « Seigneur, je vois que tu es en
prophète ! » Deuxièmement, elle prend conscience de sa situation,
grâce à Jésus. Dans l’Évangile, Jésus lui fait prendre conscience en nommant
précisément de l'état de sa vie. On voit cela lorsque Jésus lui dit :
« Va, appelle ton mari, et reviens. » La femme répliqua :
« Je n’ai pas de mari ». Jésus reprit : « Tu as raison de
dire que tu n’as pas de mari : des maris, tu en as eu cinq, et celui que
tu as maintenant n’est pas ton mari ; là, tu dis vrai. » Cette prise
de conscience est susceptible de l'amener au point de se repentir pour
améliorer sa vie et croire en Jésus, comme le font certains autres Samaritains
qui croient en Jésus (selon l’Évangile).
C'est un soulagement
spirituel vécu par cette femme. Le soulagement reçu grâce à la présence de
Jésus dans sa vie et aussi quand elle « boit » vraiment la Parole de
vie qui sort de Jésus-Christ. Ce soulagement l’amène à comprendre la rencontre
avec le Messie. Ce soulagement qui la conduit à la découverte, à l'acceptation
et au développement d’une vie nouvelle.
Jésus-Christ comme eau qui
soulage, (en particulier le soulagement spirituel,) est la présence de Dieu qui
aime fidèlement les humains. Saint Paul, dans la deuxième lecture, déclare : «
La preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que
nous étions encore pécheurs ». La présence de Jésus, à travers ses œuvres
et aussi à son sacrifice sur la croix, est un signe d'amour de la présence de
Dieu qui veut soulager les personnes qui ont soif de salut.
La Samaritaine avait déjà bu
« de l'eau vive » qui lui a donné le salut. Cependant, elle ne s'est pas
contentée de cette expérience. De l'expérience du soulagement spirituel qui a
apporté le salut, elle est ensuite allée à la ville pour proclamer la présence
du Messie aux habitants de la ville. Et grâce à son témoignage, beaucoup crurent
à en Jésus.
Mes chers frères, en tant
que chrétiens, nous croyons en Jésus-Christ. Ainsi, nous avons également déjà
une expérience de soulagement spirituel qui nous donne le salut. Ne nous
arrêtons pas à cette expérience. Comme la Samaritaine qui est allée témoigner
dans la ville, nous sommes appelés à témoigner de l'expérience du salut dans le
monde. Nous sommes invités à faire prendre conscience au monde qu'il y a le
salut en Christ. Nous sommes ainsi invités à réveiller ceux qui, dans leur vie,
oublient le Christ. Nous sommes également invités à témoigner que nous avons
déjà le salut en Christ. Donc, nous devons montrer la mission de salut au monde
en préservant la nature et aussi en maintenant la santé ensemble, en particulier
dans notre communauté.
Ainsi, la présence de
Jésus-Christ, qui assure le salut, continuera son chemin et pourra être vécue
par beaucoup de personnes.
Amen.